Acquisition immobilière en Suisse : les règles d’or à connaître pour les étrangers

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Devenir propriétaire en Suisse est un rêve pour de nombreux investisseurs et futurs résidents, attirés par la stabilité économique, la qualité de vie exceptionnelle et le charme unique du pays. Mais la Suisse, avec ses règles strictes et son système juridique particulier, impose des conditions spécifiques pour les étrangers souhaitant acquérir un bien immobilier. Ces règles peuvent sembler complexes et décourageantes, surtout pour ceux qui ne sont pas familiers avec les subtilités du marché suisse. Il est donc crucial de bien comprendre les principales exigences et restrictions avant de se lancer dans un achat immobilier.

Quels sont les prérequis financiers ?

L’un des critères pour devenir propriétaire en Suisse est le montant de l’apport personnel requis pour l’achat. Il est obligatoire de fournir au moins 20 % du prix d’achat en fonds propres. Cela signifie qu’en acquérant un bien immobilier de CHF 1’000’000, vous devrez apporter CHF 200’000 de votre poche. Cette contrainte est renforcée par l’exigence que 10% de cet apport provienne de vos actifs liquides tels que vos économies, assurances-vie ou donations reçues. Les 10% restants peuvent provenir de ces mêmes sources ou encore de votre deuxième pilier (prévoyance professionnelle).

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Bon à savoir : il faut aussi anticiper les frais supplémentaires comme les honoraires du notaire et les frais d’actes, variables selon le canton. Ces coûts, qui ne peuvent être financés par un prêt bancaire ni par votre deuxième pilier, doivent également être couverts par vos actifs liquides. Par exemple, pour un appartement acheté à Genève pour CHF 1’000’000, les frais annexes s’élèvent approximativement à CHF 56’000. Pour obtenir davantage d’informations sur le marché immobilier suisse et comparer diverses options, n’hésitez pas à consulter realadvisor.ch, une ressource fiable pour tous vos besoins en matière de propriété.

Évaluation des capacités d’emprunt

En plus des fonds propres, il est important d’évaluer votre capacité d’emprunt basée sur votre revenu global. Généralement, dans la plupart des banques suisses, les charges issues de l’acquisition ne doivent pas dépasser 33 % de votre revenu brut annuel. Donc, pour un bien d’une valeur de CHF 1’000’000, votre revenu devrait être au minimum de CHF 180’000. N’oubliez pas de prendre en compte d’autres engagements financiers comme les leasings automobiles lors de vos calculs.

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Fonctionnement et types de prêts hypothécaires

Le modèle suisse de financement immobilier repose souvent sur deux tranches distinctes : la première tranche non amortissable représentant 66.67 % du prix d’achat et la seconde tranche amortissable couvrant 13.33 %. Cette dernière doit être remboursée dans un délai maximum de 15 ans et avant l’âge de la retraite.

Quelles sont les options d’amortissement direct et indirect ?

L’option d’amortissement direct nécessite le remboursement mensuel de l’intérêt et du capital directement à la banque prêteuse. Ce schéma présente l’avantage fiscal que le capital restant à amortir n’étant pas payé durant 15 ans, les intérêts sont régulièrement fixes, offrant ainsi une déduction fiscale importante. Avec cette option, les paiements destinés à amortir le capital sont placés dans une institution de prévoyance, tels que le troisième pilier A, jusqu’à maturité. Le profit ici inclut toujours une déduction d’impôt grâce aux contributions versées dans le compte de prévoyance tout en permettant au capital emprunté de rester constant pendant la durée de remboursement.

Posséder un bien immobilier en Suisse a des impacts fiscaux spécifiques. Une somme appelée valeur locative sera ajoutée à votre revenu imposable, mais les frais d’entretien et les paiements hypothécaires mensuels sont déductibles des impôts. Si ces dépenses totales surpassent la valeur locative, cela peut réduire considérablement votre revenu imposable, procurant ainsi un avantage fiscal.